Piano Analytics et Googles Analytics (ou Universal Analytics) sont des outils qui possèdent une logique de calcul totalement différente, ce qui rend les données collectées difficilement comparables. Il n'est donc pas possible d'avoir strictement les mêmes données sur ces deux outils, toutefois il est possible d'expliquer des différences de données entre Piano et Google.
Différences fondamentales
Dans un premier temps, il est essentiel de garder à l'esprit que Google effectue un échantillonnage des données, là où Piano se base sur l'ensemble des données collectées (en pensant à désactiver le mode éco). De plus, les métriques ne sont pas nécessairement calculées de la même manière.
À noter que GA4 effectue une estimation du nombre d'ID de sessions pour calculer le nombre total de sessions, comme l'explique cet article de Google.
Sur Piano Analytics comme sur Googles Analytics l'identifiant d'un visiteur est conservé, par défaut, pendant 13 mois. Le premier événement généré par un visiteur entraînera la création d'une visite qui peut prendre fin :
- au bout de 30 minutes d'inactivité
- à partir de minuit
- en cas de suppression du cookie d'identification du visiteur
Cependant, sur GA3 (Universal Analytics), une visite prend fin lorsque de nouveaux paramètres de campagne sont trouvés, entraînant la création d'une nouvelle visite, ce qui n'est pas le cas sur nos outils. Sur GA4, la source retournée pour une session déprendra de la portée des dimensions analysée, comme l'explique leur documentation en ligne.
Différences de sources
Bien que, fondamentalement, les principales métriques de l'Analytics soient presque pensées de la même manière, il est fréquent de retrouver des différences de volumétries entre les sources de visites.
Comme expliqué, sur GA3 lorsque de nouveaux paramètres de campagne sont trouvés, une nouvelle session est générée, valorisant ainsi la source marketing. En plus de cela, le modèle d'attribution de Google (last touch non-direct) n'est pas le même que celui de Piano. Par exemple, toujours sur GA3, une session débutée par une source naturelle peut se voir attribuer une source marketing à la place, si une telle source a été rencontrée sur une période précédente, comme l'explique leur Flow Chart.
De plus, sur GA4 le résultat de la source dépendra de la portée des dimensions utilisées.
Sur Piano, la source de la visite est unique et définie en début de visite, si un visiteur arrive par une source marketing lors d'une visite en cours, il générera un événement click.campaign.offsite (voir cette documentation), mais ne créera pas de nouvelle visite et ne valorisera donc pas la source marketing en question.
Marquage
Il conviendra également de s'assurer que le tracking des deux plateformes est le même : Est-ce que les événements se déclenchent au même moment ? Est-ce qu'ils sont soumis de la même manière à la Privacy ?
En effet, Piano Analytics permet de bénéficier de l'Exemption ePrivacy, ce qui n'est pas le cas de Google Analytics. Dans le cas d'un marquage RGPD compliant, aucun événement Google n'est généré tant que le visiteur n'a pas accepté le bandeau de cookie, tandis que des événements Piano peuvent être générés, même en cas de refus de la CMP, bien qu'ils ne soient pas censés collecter de source marketing en mode exempté. Si vous bénéficiez du marquage par exemption, il faudra alors vérifier si vous avez, ou non, exempté les sources marketing, auquel cas cela pourrait expliquer un plus grand nombre de visites marketing sur Piano.
Il faudra aussi vérifier que, de manière générale, le marquage du site est effectué de la même manière. Si certaines pages ne sont marquées qu'avec un seul des deux outils, cela pourra complexifier les comparaisons.
UTM
Il faut également veiller à ce que le marquage de campagne corresponde bien aux attentes de chaque outil. Nos nouveaux SDK sont tout à fait en mesure d'interpréter les UTM de Google (voir cette documentation), mais notre chaîne de traitement requiert, a minima, que les propriétés src_medium et src_campaign soient alimentés pour prendre en compte la source marketing d'une visite. Ainsi, si vous utilisez le tracking par UTM mais que vos liens ne contiennent pas les paramètres utm_medium et utm_campaign, les sources marketing de vos visites ne seront pas prises en compte et une source naturelle sera valorisée.
Comme solution, vous pouvez créer des règles de processing qui associeront les paramètres UTM de votre choix à nos propriétés de sources natives de votre choix, permettant de personnaliser les affectations, comme le propose cette documentation.
Gardez aussi en mémoire que les propriétés Piano dédiées à la collecte des UTM sont des propriétés à portée événement, pouvant collecter plusieurs valeurs par visite. Il sera alors nécessaire d'analyser nos propriétés de sources natives (Source, Campagne - Nom, Campagne - Type, etc.) si vous effectuez des comparaisons avec les outils de Google.
Autres paramètres
Néanmoins, les campagnes Google basée sur des paramètres d'URL tel que le gclid ne peuvent pas être comprises par nos outils, puisqu'il s'agit d'une chaîne de caractère générée de leur côté.
Si vous êtes en mesure de savoir quel gclid doit être associé à quelle information, vous pouvez créer tables de correspondances à intégrer dans les règles de processing des propriétés de sources natives à Piano.
En résumé
Source unique | Données complètes | Visites exemptées | at_ | UTM | gclid | |
Piano | ||||||